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Le prototype de béton brun, teinté dans la masse a été réalisé. Les variations de ton sont dus aux mêmes facteurs que ceux causant des différences dans le gris du béton normal.

« Il est très difficile de décrire clairement une couleur que l’on souhaite donner au béton et il est tout aussi complexe de procéder, après l’exécution, à une évaluation objective du résultat. Décrire une couleur en parlant de « rouge foncé », de « brun ocre » ou de « bleu-vert » permet peut-être de fournir une première indication, mais pas de fixer définitivement et avec précision le résultat souhaité, ce qui peut dès lors prêter à discussion. Une autre possibilité consiste à prescrire un pourcentage déterminé de colorant pour une couleur précise. Mais ici aussi, les différences d’intensité chromatique entre les divers pigments peuvent donner des résultats différents. Ce faisant, on ne tient d’ailleurs pas compte non plus d’autres facteurs d’influence dans la composition du béton. À cet égard, une meilleure solution peut consister à produire, dès la phase d’étude et de projet, une éprouvette de béton coloré conforme aux souhaits de l’architecte et/ou du maître d’ouvrage et pouvant servir de référence au cours de la phase de soumission et d’exécution. Cette éprouvette doit être suffisamment grande (par exemple, 1 m2) pour permettre une évaluation objective de la couleur et être produite de manière analogue (composition du béton, compactage, coffrage, …) au mode de production ultérieur sur chantier. Accompagnée d’une description de la couleur et d’une teneur en pigments indicative, cette éprouvette doit permettre au soumissionnaire de fixer un prix correct pour la composition du béton et à l’exécutant de se rapprocher au maximum de la couleur de référence. Dans certains cas, il est même recommandé de couler un élément de construction entier en béton coloré à titre de référence.